Zoé Pecetto-Aït Hamouda
Une marque de vêtements franco-brésilienne, éco-responsable et solidaire, pour femmes passionnantes et passionnées !
Entrepreneur depuis
Marseille
Tropicodélica - Prêt-à-porter
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SON HISTOIRE

Zoé, on veut connaitre ton histoire,
raconte-nous un peu qui tu es ?

Si je devais me décrire en quelques mots je dirais : positive, audacieuse, curieuse, et passionnée. De nature enthousiaste j’ai tendance à être toujours partante pour de nouvelles aventures !
Il y a de nombreuses années que je pense à la mode, mais c’est seulement récemment, il y a 4 ans, que j’ai réalisé qu’une autre facette de la mode me séduisait plus particulièrement : la mode éco-responsable, éthique et durable.
Après un an d’échange universitaire à Porto Alegre au Brésil, j’y suis retournée pour effectuer un stage chez Insecta Shoes, une marque de chaussures unisexe vegan et entièrement recyclée et surcyclée. J’ai alors pris conscience que la mode était une préoccupation environnementale et sociale de première heure.

 

SON PARCOURS

Quel est a été ton parcours avant de te lancer
dans l’aventure entrepreneuriale ?

J’ai fait des études d’architecture et urbanisme, mon métier est donc d’imaginer, produire une image, projeter et matérialiser une idée. Au niveau de mes expériences professionnelles, j’ai été gérante d’un centre culturel, « Espaço dos Sonhos » (l’espace des rêves) à Garopaba, Santa Catarina au Brésil. En parallèle j’ai été architecte-constructrice au sein d’un groupe pluridisciplinaire à Garopaba et alentours.

Pour quelle raison Tropicodélica est-il né ?

L’industrie de la mode est une des plus polluantes au monde (engrais, pesticides, matières plastiques dérivées du pétrole, teintures chimiques, transport) en plus d’être une industrie qui ne respecte pas toujours les femmes et les hommes qui en vivent. C’est contre l’exploitation humaine, l’empoisonnement des sols, des cours d’eau et la surconsommation que je m’engage en lançant Tropicodélica, une  marque de prêt-à-porter féminin éco-responsable et solidaire, dont les modèles seront fabriqués avec respect et amour au Brésil !

Voila comment est née Tropicodélica : une envie d’offrir un peu de soleil dans nos armoires françaises en respectant la planète et les humains.

 

SA CRÉATION D’ENTREPRISE

Tropicodélica c’est quoi ?

Une marque de vêtements franco-brésilienne, éco-responsable et solidaire, pour femmes passionnantes et passionnées ! Nous privilégions les fibres naturelles et biologiques, coton et viscose, les coopératives de petits producteurs et les associations de femmes en réinsertion.

Pourquoi ce secteur d’activité ?

Je me suis lancée dans le prêt-à-porter pour lutter contre la « malfringue » Je n’avais pas envie de travailler pour une mode qui ne s’intéresse qu’à un projet esthétique, mais qui soit capable de s’ancrer dans un projet de société. La découverte du Brésil m’a permis d’ouvrir une autre porte, et d’étendre les possibles !

Que nous réservez-vous toi et ton entreprise
dans un futur proche (ou pas) ?

Je voudrais m’implanter au Brésil, proposer une ligne au « style français » là-bas et développer des collections fabriquées en France, avec du lin et de la laine française, afin de trouver une transition et une communication entres les deux univers.
Avoir ma propre production de coton dans l’état de Santa Catarina et revitaliser un savoir faire perdu il y a des dizaines d’années est une idée qui me parle également. J’espère limiter ainsi les intermédiaires et contrôler une plus grande part de la chaîne de production.
Et plus tard pourquoi ne pas être producteur de viscose de bambou aussi !

 

VIE ENTREPRENEURIALE

Alors ? La vie d’entrepreneur c’est comment ?

La création de Tropicodélica est aujourd’hui le chemin qui m’amène à vivre en harmonie avec mes convictions et mon besoin de création. La plus belle expérience que je fait de l’entrepreneuriat est d’être libre, plus que jamais. Cependant il est nécessaire de mener tout de front, tous les jours, à toute heure ! Sans savoir par où commencer parfois !

On sait que ce n’est pas toujours simple… Parle-nous des difficultés
tu as surmonté en devenant une super entrepreneure :

La plus grande difficulté est d’être seule. Tant au quotidien que dans le projet. Les débuts ne permettent pas de s’entourer comme on le souhaiterait : bureaux partagés ou l’embauche de personnes compétentes dans des domaines hors de ses propres compétences  (marketing, web…).

Une story ou un bon souvenir entrepreneur à nous raconter ?

Lorsque j’ai trouvé mon fournisseur de tissus au Brésil, j’étais ravie que cela ait été si rapide.
En prenant mon nouveau carnet de bord, acheté il y a quatre ans à Porto Alegre, avec sa couverture colorée et fleurie, je me rends compte qu’il est le fruit d’une collaboration entre la marque de papeterie et le designer de tissus… Il n’y a pas de hasard !

Si tu devais donner un/des conseil(s) à la personne qui souhaite se lancer ?

Aie l’audace de t’étonner toi-même ! L’entrepreneuriat est peu présent en banlieue, l’idée du risque financier et de l’échec est très forte. Le succès n’est-il pas la capacité à passer d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ?

 

L’AVENTURE PPF

Un mot sur ton expérience avec Positive Planet France ?

J’ai connu PPF sur internet en cherchant des incubateurs et couveuses à Marseille. Il y en a très peu dans la région. J’y ai trouvé un accompagnement serein, sans pression ni compétition.

 

VOTRE LEIMOTIV

« La vie, ce n’est pas seulement respirer. C’est aussi avoir le souffle coupé »

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