PROJET PERSONNEL & PROFESSIONNEL
Je suis Eliot Campesato, je suis professeur de yoga, depuis 3 ans maintenant. J’enseigne majoritairement dans un petit Studio privé accueillant 4 personnes maximum à Livry-Gargan, et aussi pour une maison de retraite à Villeparisis et une association à Tremblay-En-France. En parallèle de mes études de musicologie à l’université, j’ai travaillé dans un Leclerc Drive, pendant environ 3 ans. N’ayant pas terminé mon cursus universitaire, je me suis engagé dans une formation pour être moniteur d’auto école. J’ai continué à travaillé dans ce milieu pendant environ 3 ans également. J’ai eu la malchance, dans les 4 auto écoles pour lesquelles j’ai travaillé, de ne tomber que sur des gérants malhonnêtes, malveillants, pour qui le chiffre d’affaire valait beaucoup plus que le bien être des ses employés et clients. Je me suis donc rendu compte que ce milieu n’était probablement plus fait pour moi. Les études qui m’ont permis de devenir professeur de yoga ont finalement été relativement courtes. Le yoga, c’est un apprentissage qui dure probablement plus d’une vie entière. A la fin de mes études, tout en sachant qu’il me restait encore beaucoup de choses à apprendre, je n’avais qu’une seule envie : partager ce que je savais et qui me rendait heureux tous les jours. J’accompagne mes élèves dans cette voie qui nous donne des clefs pour que tous les aspects de notre vie puissent être gérés et vécus avec calme, recul et présence. Au final, l’enchainement entre mes études et la création de mon entreprise à été très naturelle. C’était le moyen de faire ce que j’avais envie de faire, alors sans trop hésiter, je l’ai fait.
PROJET D’ENTREPRISE
Avant d’être professeur de yoga, j’étais moniteur d’auto-école, mais j’ai souffert des relations qu’imposaient mes patrons, et c’est à cette époque que j’ai commencé à me lancer plus sérieusement dans le yoga. Je me suis rendu compte très rapidement du pilier que c’était en train de devenir dans la gestion de ma vie quotidienne. Fatigué et blessé de supporter des patrons qui ne m’apportait rien de bon, j’ai quitté une situation financièrement très confortable pour me lancer dans le yoga. Simplement pour pouvoir, comme l’a fait ma professeure de yoga, partager une manière d’être heureux avec des personnes qui en ont envie. J’ai l’immense chance d’avoir un petit Studio à disposition, dans le jardin de chez ma mère. Avant de créer l’entreprise, je savais déjà que je voulais enseigner à cet endroit là. La micro entreprise était donc le format le plus adapté à ce que je souhaitais faire. J’avais surtout envie d’être indépendant, de prendre le risque de vivre moins aisément financièrement, mais surtout de ne plus tomber encore sous les ordres d’une énième direction malveillante. Je pense que je préférais prendre le risque de rater tout seul en faisant une activité que j’aime plutôt que de continuer à subir un métier qui ne me correspondait plus.
Mon entreprise, EliYog est un Studio de Yoga. La particularité est qu’il peut accueillir seulement 4 personnes. Les cours sont donc très adaptés aux élèves, du Yoga doux au Yoga très dynamique, j’ai le temps de corriger les élèves dans les postures, et de leur apporter des conseils personnalisés. J’aimerais beaucoup trouver un lieu un peu plus grand, pouvant accueillir 8-10 élèves maximum, et en faire un lieu de rendez-vous pour toutes les personnes aspirant à d’avantage de bien-être. J’aimerais qu’il y ait un endroit pour que les élèves puissent discuter avant ou après les cours, et faire intervenir d’autres praticiens, masseurs, sophrologues, naturopathes etc. Et pourquoi pas proposer à la vente des produits écologiques et responsables que fabriqueraient mes élèves ou des connaissances.
VIE ENTREPRENEURIALE
Le principal obstacle que j’ai rencontré dans le processus de création de l’entreprise était la charge administrative. Réunir tous les papiers nécessaires, trouver une assurance, un compte dédié, faire une prévision d’évolution de l’entreprise dans le temps etc. Ce sont des choses qui ne me plaisent pas particulièrement, et j’ai été ravi que Positive Planet France m’accompagne dans ces démarches ! Etre entrepreneur a changé ma vie car je me sens beaucoup plus libre. Je n’ai aucun compte à rendre, pas d’ordres qui ne me conviennent pas à respecter, je décide de mes horaires, de mes vacances, et je travaille pour moi. Les efforts que je fais sont récompensés en direct, ce qui n’est pas toujours le cas en tant que salarié.
L’avantage d’être entrepreneur, c’est de se créer son propre emploi. De faire de notre passion une source de rémunération financière. La contrainte, c’est qu’il faut vraiment tout faire. Ce qui n’est pas forcément une contrainte, mais, après une belle journée de travail, il faut encore s’occuper du planning, des factures, de la communication etc. Ça fait au final pas mal de travail, mais que l’on échelonne à notre guise.
Les conseils que je donnerai a une personne qui souhaite entreprendre sont de ne pas se poser trop de questions, ne pas trop hésiter. Dans le sens où, une fois que l’on a muri notre projet, qu’on en a parlé à notre famille, à nos amis etc, il ne faut pas se bloquer à la peur d’une certaine instabilité financière. Il ne faut pas avoir peur de quitter une situation confortable (ou non) pour se lancer vers quelque chose que l’on à réellement envie de faire. J’ai eu beaucoup d’exemples autour de moi de personnes ayant travaillé toute leur vie dans la même entreprise, et arrivé à un certain âge, se demander ce qu’ils ont fait, accompli, pour finalement se rendre compte que leur petit confort financier ne les a pas épanoui personnellement.
Il n’est pas spécialement difficile d’entreprendre en banlieue. Je trouve au contraire, que c’est une très bonne chose de se développer en banlieue. Dans les grandes villes, il y a déjà beaucoup de choses à faire, beaucoup de sociétés. En banlieue, on se plaint souvent qu’il n’y a pas d’endroit ou sortir, pas d’activité etc. Je trouve que les personnes qui développent leurs activités en banlieue sont courageux, ne choisissent pas la facilité de la grande ville, et surtout ne désertent pas la ville qui les a vu naitre, ou grandir. Je suis très content de proposer une activité dans ma ville, ou ce que je fais n’existe pas. Et ça fonctionne. J’ai plein d’élèves qui viennent en me disant que c’est top de ne pas avoir besoin d’aller jusqu’à Paris pour avoir un cours de yoga en pleine journée, ou autre part que dans une salle prêtée par la ville à une association, ou d’avoir des cours différents suivant les capacités et envies des élèves. Par contre, je trouve très honnêtement que les villes, les mairies, devraient encourager beaucoup plus les créateurs d’entreprises. J’ai toujours été surpris du prix que ma ville me demandait pour avoir un petit encart publicitaire dans le journal de la ville. C’est beaucoup. Beaucoup trop pour un nouvel entrepreneur qui débute. Je trouve que les villes, ou en tout cas la mienne, devrait être ravis qu’il y ait des habitants qui proposent des choses différentes, nouvelles. C’est comme ça que vivent les villes, et qu’elles ne deviennent pas simplement des villes dortoirs. J’ai envie de faire vivre ma ville, d’y proposer un lieu de rencontre, mais je n’ai pas d’aide, pas de reconnaissance, pas d’accompagnement, pas de valorisation pour ne pas être parti développer mon activité à Paris, comme beaucoup. Je trouve ça très dommage.
PPF & VOUS
A l’époque, l’organisme s’appelait encore Planet Adam. Je l’ai connu complètement par hasard, en cherchant des organismes sur internet qui pourrait m’aider à savoir quoi faire, comment le faire etc. Positive Planet France de Clichy-sous-Bois m’a été d’un grand soutien, principalement administratif. Mon entreprise était très simple à créée. J’avais déjà un local, très très peu d’investissement financier, le Pole Emploi qui complétait chaque mois ce que je n’avais pas gagné dans mon entreprise pour que j’ai toujours l’équivalent d’un SMIC. Je n’ai pas eu besoin de leur aide pour un business plan ou une demande de prêt ou autre. Ils m’ont apporté exactement ce dont j’avais besoin, au moment ou il le fallait. Et depuis, régulièrement, j’ai des nouvelles, on se revoit lors des rencontre d’entrepreneurs, ils me proposent de venir faire une interview, des photos etc. C’est un organisme très vivant, c’est agréable.
CITATION
N’essayer pas d’utiliser votre mental pour comprendre. Ressentez, observez, soyez dans l’instant.